High-water mark

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investissement en équipe ou groupe d'affaires

La « high-water mark » (HVM) est une clause contraignant le gestionnaire d’un « hedge fund » à solder les pertes anciennes avant de pouvoir prélever des frais de gestions sur ses récentes performances.

Destiné à préserver les intérêts des investisseurs, l'objectif de la high-water mark est d’empêcher le gestionnaire de toucher sa rémunération si les performances du fonds ne dépassent pas la plus haute valeur liquidative déjà touchée.

High-water mark : mécanisme

Les gestionnaires de fonds sont rémunérés de 2 façons : ils perçoivent une commission de gestion « courante » à laquelle s’ajoute une commission de « superformance » si leurs objectifs sont atteints ou dépassés.

Le montant de cette super-commission est motivant. Il peut représenter jusqu’à 20 % de l’actif géré alors que les frais de gestion courants plafonnent autour de 1 à 2 %.

Ces commissions de surperformance ne se déclenchent que si un fonds dépasse un indice déterminé ou franchit un seuil de déclenchement.

Afin de préserver les intérêts des investisseurs, ces commissions sont âprement négociées. Elles vont généralement de pair avec :

  • une baisse des frais fixes ;
  • le choix d’un indicateur bien en ligne avec l’objectif de gestion du fonds ;

Exemple : Long Short Equity (ou Equity Hedge), Short biased, Event driven (dont Distressed), etc : selon la segmentation du Crédit Suisse, on recense 10 catégories de hedge funds.  

  • une évaluation de performance calculée en dividendes réinvestis s’il s’agit d’un fonds action ;
  • la mise en place d’une high-water mark.

Utilité de la high-water mark

La plupart des fonds utilisent une high-water mark. Cette clause contraint le gestionnaire d’un fonds à obtenir des performances récurrentes. Ainsi, le gérant ne perçoit sa super-commission que s’il respecte certains objectifs.

La condition la plus importante est la suivante : la valeur du fonds doit dépasser la plus grande NAV (Net Asset Value/ Valeur nette de l'actif par action) qui ait été atteinte par le passé. En d’autres termes, la valeur liquidative doit se situer au-dessus du plus haut niveau enregistré précédemment. Le but est d’éviter aux investisseurs d’avoir à verser des commissions sur des résultats qui compenseraient seulement des périodes durant lesquelles le fonds a sous-performé.

Exemple : si la valeur liquidative d’un fonds est de 100, qu’il perd 5 % durant un exercice, mais regagne 3 % l’année suivante, la commission ne sera pas payée, car la NAV (98) reste inférieure à 100. Il faudra atteindre que le fonds ait regagné ce qu’il avait perdu (100) pour que les « fees » soient à nouveau servis.

Bon à savoir : la water mark n’est pas le seul facteur conditionnant le versement des commissions. Le « Hurdle Rate » définit par exemple un niveau de rendement que le fonds doit dépasser avant d’encaisser sa commission de surperformance.

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