
Le placement financier regroupe plusieurs possibilités d’investissement délivrant un rendement et, selon les cas, une perspective de gain (plus-value) comme avec les actions.
Le placement financier permet de répondre à différents objectifs patrimoniaux : recherche de revenus, constitution d’un capital, préparation de la retraite, transmission, défiscalisation, etc.
Il faut toujours choisir un produit financier adapté à son horizon de placement et à ses objectifs. Voici les pistes pour bien placer.
Placement financier : ce qu’il faut savoir avant d’investir
Le placement financier va de pair avec une balance rentabilité/risque. Plus la rentabilité est forte et plus le risque lié au produit est important.
L’univers financier est séparé par une ligne de démarcation entre les produits qui garantissent la conservation du capital investi et les autres. Dans la première catégorie, on trouve les produits d’épargne réglementée, dont les livrets (A, etc.) et les contrats d’assurance libellés en euros. Dans la seconde, la plupart des produits boursiers.
Or, les Français se défient de la bourse ; selon un sondage réalisé pour de Legg Mason en 2017, 84 % des Français n’acceptent le risque pesant sur un placement financier que s’il est faible. Cette aversion se retrouve dans leurs choix de placements : les fonds d’assurance vie en euros sont placés au sommet de la pyramide. À la base, on trouve les actions (6 %), et, au plus bas, les obligations (2 %).
Le discrédit qui pèse sur les actions est-il justifié ? Pas si l’on en croit l’Autorité des marchés financiers (AMF). Le gendarme des marchés a établi le rendement brut moyen d’un placement financier diversifié en actions internationales et il estime qu’il est de 5,3 % si le portefeuille été conservé 20 ans malgré des krachs financiers à répétition.
Bon à savoir : avant de placer son argent sur des supports à risque, il est préférable de se doter d’une épargne de précaution. Elle jouera comme un parachute en cas de nécessité. La diversification vers des supports d’investissement risqués et à forte promesse de rendement ne doit jamais dépasser + ou - 15 % de l’ensemble du placement financier.
Objectifs à définir avant d'effectuer un placement financier
Avant de choisir des options parmi les produits peuplant la jungle du placement financier, il faut commencer par se demander quelle est la finalité de ce placement financier. Puis choisir la formule lui correspondant au mieux.
Constitution d’une épargne de précaution
Il est préférable de s’orienter vers des placements sans risque, à capital garanti comme les livrets d’épargne. Leur rentabilité est faible (3 % net sur le livret A), mais les fonds investis sont en sécurité et ils sont disponibles en permanence. Plus contraignants, les « super » livrets bancaires sont une autre option, mais leurs revenus sont fiscalisés.
Compléter ses revenus
L’investisseur n’a que l’embarras du choix. SICAV et FCP à revenus distribués (généralement tous les trimestres), assurance-vie, PEA assurance (avec sortie en rente) ou encore épargne salariale : l’éventail de choix va jusqu’au portefeuille d’actions distribuant des dividendes.
Préparer une acquisition immobilière
Le plan et le compte d’épargne logement sont là, même si le taux auquel les prêts sont proposés (3,20 % pour le PEL) n’est pas toujours compétitif.
Prêt épargne logement et Compte épargne logement Lire l'articleConstituer une épargne en vue de la retraite
Le placement financier ne doit comporter qu’une faible marge de risque que l’on réduira à mesure que le moment de quitter la vie active approche.
Parmi les produits disponibles, l’assurance vie fait figure de favorite. Un contrat multisupports permet de rapatrier des fonds des unités de compte vers un fonds en euros à mesure que l’on prend de l’âge. Le tout avec un gros bonus fiscal. Difficile de trouver mieux.
Plus généralement, les formules de capitalisation (PEA, PER, etc.) sur lesquels les gains sont réinvestis au fur et à mesure de leur réalisation sont aussi à privilégier.
Bon à savoir : la loi Pacte (loi n° 2019-486 du 22 mai 2019) a créé un nouveau produit d'épargne retraite : le PER (plan d'épargne retraite) qui peut être individuel, d'entreprise collectif et d'entreprise obligatoire. Il remplace notamment le PERP, le PERCO, le PERE (article 83) et les contrats Madelin depuis le 1er octobre 2019. Ces produits ne sont plus commercialisés depuis le 1er octobre 2020. Ils peuvent continuer à être alimentés par les épargnants ou bien être transformés en PER.
Défiscaliser
Les livrets d’épargne défiscalisés forment un premier palier, car ils servent un revenu net d’impôts. Suivent les produits d’épargne taxant peu les gains comme l’assurance vie, le PEA ou le PER. Enfin, on peut penser à des produits comme les FCPI (Fonds commun de placement dans l’innovation).
Bon savoir : la renommée de l’établissement proposant le placement financier est un critère important : plus une maison est solide et plus elle pourra faire face à ses engagements.
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