Valeurs patrimoniales

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Vendeuse et client qui signent un contrat ou dossier

La valeur patrimoniale regroupe différentes estimations concernant le prix que l’on peut tirer de la vente d’un bien.

Il existe trois types de valeurs patrimoniales :

  • la valeur de marché est celle que l’on qu'on pourrait obtenir du bien en le vendant sans précipitation ;
  • la valeur liquidative correspond à cette même valeur de marché, dont est soustraite une décote pour accélérer la vente ;
  • la valeur d’usage traduit la commodité ou le plaisir qu’apporte un actif, par exemple dans le cas d'un investissement œnologique. 

Valeur de marché

Actions, voiture, entreprise, etc. : la valeur de marché correspond au prix auquel un actif peut être vendu ou acheté sur le marché secondaire.

Contrairement à la valeur nette comptable (prix payé lors de l'acquisition) qui n’évolue pas aussi longtemps qu’une entreprise possède un bien, sa valeur patrimoniale change.

Exemple : si une entreprise a acheté un entrepôt 100 000 euros, il y a 4 ans, sa valeur nette comptable reste de 100 000 euros durant toute cette période. En revanche, si l’entrepôt est vendu 4 ans plus tard, le prix de cession sera moins élevé, car la structure a vieilli, etc. En admettant que le prix de vente final soit de 70 000 euros, cette somme correspondra à la valeur de marché du bien.

Bon à savoir : la différence entre la valeur nette comptable d’un actif et sa valeur de marché permet à une entreprise de savoir si elle a réalisé un gain (par exemple, grâce à la valorisation de titres de placement) ou dégagé une perte (liée à l’obsolescence, etc.).

Par extension, la valeur de marché ne se limite aux biens détenus par une entreprise, mais peut aussi s’appliquer à la société dans son ensemble.

Cette valeur patrimoniale constitue le premier élément d’appréciation d'une entreprise. Elle est obtenue en additionnant la valeur réelle de tous les biens détenus par la société, dont on retranche les dettes. On parle alors actif net comptable corrigé.

Bon à savoir : d’autres techniques de valorisation patrimoniale sont utilisées afin de tenir compte du « potentiel » des entreprises. Les principales sont la méthode de l’actif net comptable corrigé et de l'actif net comptable réévalué.

Valeur liquidative

La valeur liquidative s’apparente à une valeur à la casse. Il s’agit du prix que l’on peut retirer d’un actif vendu avec une décote pour que la vente se déroule rapidement.

Tous les particuliers cherchant à acheter ou vendre un véhicule d’occasion savent ce que représente cette valeur liquidative.

C’est l’argus qui détermine théoriquement la valeur d’un véhicule sur le marché de l’occasion. Toutefois, pour s’en débarrasser plus rapidement, certains vendeurs acceptent de le vendre sous son niveau argus. La différence entre la cote et le prix de cession réel correspond à la valeur liquidative du véhicule.

Bon à savoir : dans le cadre d’une entreprise, la valeur liquidative équivaut au montant d’argent récupérable en liquidant rapidement la totalité de ses actifs, par exemple en cas de dépôt de bilan.

Valeur d’usage

La valeur d'usage correspond à l'utilité d’un bien rapporté au besoin et à la demande sociale dont il fait l'objet. Il s’agit d’abord d’une valeur « qualitative ».

Selon certaines théories économiques, comme celle de Marx, les biens ont à la fois une valeur d’usage et une valeur d’échange (valeur bifide). Le distinguo entre ces deux valeurs dépend du regard que l’on jette sur un objet :

  • l'acheteur voit sa valeur d’usage (ce à quoi il peut lui servir) ; et
  • le vendeur voit sa valeur d’échange, c’est-à-dire la somme qu’il peut en tirer.

Exemple : dans le cas d’une vieille bouteille de cognac, la valeur d’usage correspondra au plaisir que procurera le fait de boire cet alcool et la valeur d’échange, au prix de la bouteille sur le marché. Une fois la bouteille vide, elle n’a plus de valeur d’usage. En revanche, si on la met en cave, sa valeur d’usage est niée, mais sa valeur d’échange progresse au fil des ans.

 

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