Gestion indicielle

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Business man au travail de gestion d'un budget, d'actions, de bourse, avec des graphiques

La gestion indicielle cherche à obtenir une performance aussi proche possible que celle d'un indice comme le CAC 40, le SBF 120 ou le Dow-Jones.

Pour y parvenir, les gérants utilisent plusieurs techniques financières comme la réplication pure ou la réplication synthétique. Parmi les principaux supports d’investissement indiciels, on trouve notamment les trackers.

Gestion indicielle : caractéristiques

Sur les marchés, les spécialistes distinguent deux grands types de gestion, la gestion active et la gestion passive, aussi appelée gestion indicielle.

La gestion active a pour objectif de « surperformer » l'indice de référence d’un portefeuille grâce à la sélection de valeurs susceptibles de réaliser des performances dépassant la moyenne du marché.

La gestion passive ou indicielle vise à dupliquer les performances d'un indice de référence en répliquant sa composition à échelle réduite. Ainsi, un fonds CAC 40 indiciel achète les 40 valeurs de l’indice en les pondérant au prorata de leurs poids respectifs.

Rappel : au sein du CAC 40, certaines valeurs pèsent plus que d’autres. Ainsi, Total représente par exemple un peu plus de 9 % de toutes les valeurs et Renault, un peu moins de 2 %.

La gestion indicielle a donc pour principale caractéristique de reproduire la performance d'un indice ou d’un secteur d’activité.

Bon à savoir : en Europe, le marché européen de la gestion indicielle représente environ 1 000 milliards d’euros et, Selon PwC, il pourrait dépasser 1 600 milliards d’ici à 2021.

Pour les investisseurs, cette méthode présente l’avantage d’être peu gourmande en frais de courtage, car la composition du portefeuille n’est modifiée que lorsque celle du panier de valeurs de l'indice se produit.

Il arrive en effet que certaines actions soient sorties de l'indice pour être remplacées par de nouveaux titres. Ces mouvements sont peu fréquents.

Les principaux supports d’investissements recourant à la gestion indicielle sont les fonds éponymes et les trackers.

Rappel : un tracker est un fonds indiciel, coté en continu et pouvant être acheté et vendu avec des frais de courtage équivalents à ceux d’une action. La liquidité des trackers est garantie par des teneurs de marché, ce qui permet aux investisseurs de réaliser des aller-retours dans la journée.

Différents types de gestion indicielle

Plusieurs techniques permettent aux gestionnaires de dupliquer leur indice de référence.

Réplication pure

La réplication pure consiste à acheter tous les composants d'un indice, puis à les pondérer selon leur importance respective dans cet indice.

Simple et transparente, cette méthode a pour inconvénient de générer des frais de courtage lorsque la composition des indices change.

Réplication synthétique

La réplication synthétique utilise des produits dérivés sur indice, ce qui permet de réduire les frais de gestion dans la mesure où les titres ne sont pas détenus en direct.

Réplication synthétique

Elle a pour finalité de se rapprocher de la performance de l'indice en minimisant les coûts.

Pour y parvenir, les gestionnaires achètent uniquement les poids lourds de l’indice et jouent sur leur pondération pour dupliquer les mouvements de l'indice.

Cette méthode ne convainc pas tout le monde, car le « tracking error » (différence entre les performances de l’indice et celle du fonds) est souvent plus élevé qu’avec les autres formes de gestion indicielle.

Intérêt de la gestion indicielle

Selon les experts, la gestion indicielle délivre des performances supérieures à la gestion active sur le long terme, c’est-à-dire au-delà d’une période de 5 ans.

À cet horizon, la probabilité de voir la performance de la gestion indicielle dépasser les résultats de la gestion active est de 90 %. À moyen terme (moins de 5 ans), c’est en revanche la gestion active qui est susceptible de dégager la meilleure rentabilité.

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